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LA PREPARATION

 

Une fois le but établi et le chef désigné, vous devez préparer tout le reste.

 

Vous allez mesurer le « potentiel de situation », puis voir comment manipuler cette situation « au plus tôt »  (liberté d’action) afin de suivre le chemin du « moindre effort » (économie des moyens).

 

Une bonne préparation vous permettra de : 

 

  • MAXIMISER notre capacité d'action

 

  • En SAVOIR le plus possible sur les milieux, vous et l'ennemi

 

  • ANTICIPER les différents cas 

 

  • Constituer une RESERVE de temps, argent, force, espace  pour encaisser les imprévus et exploiter les succès

 

 

1. EUX

 

De l'ennemi -du concurrent- vous devez connaître les choses au minimum les choses suivantes:

- ses intentions

- ses centres de gravité

- les points vulnérables associés

 

Le RENSEIGNEMENT est un potentiel à domestiquer, un univers à part entière qu'il faut traiter globalement. Un système de renseignement parfait est indispensable à toute structure de commandement efficace. En transformant l'information brute, on obtient le renseignement. Il doit être exact, opportun et assimilable plus que précis et exhaustif.

Le renseignement s’accompagne bien sûr de brainstorming en début de projet et/ou de recherche et de développement (R&D).

Il ne faut jamais se lancer dans l’inconnu ; même Christophe Colomb s’était renseigné.

 

Les intentions détaillées sont fondamentales à connaître et à croire :

- Si les français avaient cru l'intention de Gudérian de passer par les Ardennes, ils auraient pu stopper l'offensive.

- Churchill, ne pouvant cacher l'armée et l'intention de débarquer des alliés, a soigneusement maquillé son intention quand au lieu (opération Fortitude).

 

2. VOUS

 

Vous devez connaître et maîtriser vos moyens et vos hommes. Ces moyens ne sont jamais illimités, il faut donc les économiser. D’où l’importance de la préparation, pour définir le juste besoin. C’est en particulier vrai des finances qui sont le nerf de la guerre selon le mot célèbre de Clausewitz. Puis il faut COORDONER l’ensemble. Cela suppose une excellente communication au sein des forces amies et une pratique régulière.

 

La COMPETENCE nait de la théorie fécondée par la pratique. Aussi la formation et l'entraînement sont primordiaux. Il faut s’entraîner comme on combat, car on combat comme on s’entraîne et l’on ne fait bien que ce qu’on a l’habitude de faire.

 

C’est le cœur de ce que ce site ne peut développer : les compétences propres à votre métier. Meilleur vous serez, plus vous aurez d’aisance pour profiter du cadre qu’offre la stratégie militaire. Renouvelez la vision de votre métier grâce à la nouvelle approche qu’apporte ce site et développez des angles d’attaque auxquels vous n’aviez encore jamais pensé.

 

La COMPETENCE ne s’acquiert jamais au dernier moment. Tout savoir-faire ne peut-être qu’adossé à du matériel et à sa maîtrise. C’est donc un long processus à protéger et améliorer. Tout savoir faire perdu demande énormément de temps pour être récupéré.

 

La DOCTRINE permet de fédérer les efforts de tous dans une même direction. Comme l’organisation, elle doit s’adapter, ni trop, ni trop peu, car elle met du temps à s’imprégner dans les esprits mais doit répondre au besoin, par essence très changeant.

 

La RESERVE est un concept tiré de l'armée de terre. Quand on a trois régiments, on ne les aligne pas face à l'ennemi. Ou en met deux devant et un derrière qui pourra appuyer celui qui est en difficulté. Et même si l'ennemi passe les premiers régiments, il rencontrera le troisième encore intact alors que lui-même sera usé.

En cas de succès, la réserve permet la poursuite des opérations avec des troupes fraîches. Mais vous faites la même chose lorsque vous faites faire travaux chez vous : vous devez prévoir des dépassements de temps et de prix dès le départ. 

 

3. LE THEATRE

 

Le théâtre est constitué de l’ensemble des MILIEUX au travers desquels on agit pour atteindre son but. Il faut donc bien le connaître ce qui est difficile car il peut être matériel (le terre, la mer, le monde électromagnétique, les populations…) ou immatériel (l’esprit des populations, les alliances…). Il est aussi complexe que la vie elle-même.

 

4. LES RISQUES.

 

Malgré tous nos efforts il est impossible de tout connaître. Même les américains n’y arrivent pas, « ce n’est quand même pas par snobisme !» disait Coluche. Donc il faut prendre des risques. Mais il faut les calculer. On peut éventuellement partir à l'aveuglette, la défaite n'est même pas certaine. Dans ce cas, anticipez les cas les plus défavorables, ce qui est évidemment beaucoup plus coûteux et contraignant. Selon le maréchal Rommel, la bonne mesure d’un risque est celle qui permet de conserver assez de moyens si l’opération échoue. C’est pour cela qu’il ne faut jamais placer tout son argent en actions, seulement le superflu.

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